ESCAPADE EN ARRIERE-PAYS NICOIS
Nicole et moi allons bientôt rejoindre notre famille américaine pour trois mois. Nous allons donc être "privé" de vélo pendant un trimestre. Oui, je sais , il n'y a pas que le vélo dans la vie. Heureusement. Surtout que là-bas, nous attend une merveilleuse Franco-Américaine dénommée Maya. Mais, pourquoi ne pas s'accorder un petit plus avant de partir. Nous avons donc décidé de faire un cours séjour en arrière-pays niçois. Evidemment, tant qu'à faire, vu que nous allons être privés de "L'Epervier" ainsi que du séjour Alpin, autant assouvir nos envies de cols. Et pourquoi ne pas partir avec deux autres amoureux de la montage. Et voilà Nora et Gérard enrolés dans l'escapade qui sera aussi une bonne reconnaissance pour un futur séjour du club. Ayant le privilège de pouvoir partir en semaine, notre séjour débutera un jeudi en direction Grasse.
-Jeudi. L'objectif de la journée étant le col de Vence, nous choisirons de le grimper par les "gorges du Loup". Le départ se fait donc de Châteauneuf tout près de Grasse, sous le soleil. Comme d'hab, d'entrée deux équipes se forment. Devant, Gérard et moi faisons une montée sportive, tout en prenant le temps d'admirer le paysage. Derrière, les filles ont adopté leur train de montagnarde. Nicole mène le train et Nora, en manque de fer, fait preuve de beaucoup de courage. Elles sont vraiment accros à la montagne. Une fois au sommet, Gérard et moi redescendons pour admirer le village de Coursegoules avec les filles. Quel plaisir, fin mars, de pouvoir escalader un col Alpin et se lancer dans une descente avec vue sur mer. Nous avons vraiment de la chance de pédaler dans le Sud. D'accord les filles, je mets un bémol car il est vrai que, équipées léger pour la montée, vous vous êtes un peu gelées dans la descente. Mais vous avez eu le temps de vous réchauffer sur la route en balcon entre Vence et Pont-du-Loup. En prime nous avons eu droit à toutes sortes de senteurs printanières. Agréable première journée ; ils ne nous reste plus qu'à rejoindre Sospel, notre camp de base pour ce séjour Alpin.
Et comme camp de base , cela aurait pu être pire. D'après les cyclistes rencontrés en route, nous sommes tombés à "l'hotel des étrangers" sur la meilleure table de Sospel. Le "cuisto" a été élève de Robuchon. Donc pas question de faire le métier, et c'est tant mieux.
Par contre la patronne nous apprend que le col de Turini côté Sospel est bouché par un éboulis à 4 km du village. Après avoir tergiversé autour de la carte de la région, Gérard et moi décidons d'aller nous coucher. La nuit porte conseil.
-Vendredi. Au lever, avant le petit déjeuner, on part tous les deux en voiture pour vérifier l'interdiction. Effectivement les gars du chantier nous confirment l'impossibilité de passer. Le col de Turini reste au programme. On change le parcours. Accrochez-vous les filles. Voici le programme de la journée.
Départ de Sospel, ascension du col St Jean et en suivant du col de Braus, au sommet, on enchaîne par 2 petit cols, l'Ablé et l'Orme pour rejoindre le col de Turini et escalader les derniers 11 kms. Soit environ 40 bornes dont 35 de côte.
Et les filles de nous répondre : "pas de probléme, on a tout notre temps, il fait très beau et on n'aura pas froid dans la descente au retour."
Et oui Gégé, ce sont de vraies montagnardes, elles aiment vraiment grimper. Faut y aller !!
Après les premiers lacets escaladés ensemble, les 2 groupes de la veille se reforment et reprennent leurs rythmes de montagne. Au sommet on retrouve une ambiance Tour de France car on découvre une stèle en hommage à René Vietto qui a écrit quelques belles pages du Tour en montagne.
On enchaine les 2 petits cols de l'Ablé et l'Orme sur une petite route remplie de gravillons. C'est pas l'idéal pour des cyclistes, mais on est en montagne et on se rapproche des sommets enneigés. L'attaque du Turini se fait par une série de lacets à 7% de moyenne sur 5 kms.
Puis la pente se fait moins raide et l'on commence à rencontrer la neige et c'est un véritable plaisir de terminer les 7 derniers kms au milieu des congères.
Après l'effort, le réconfort. Casse-croûte au soleil.
Il ne nous reste plus qu'à redescendre et attendre patiemment le menu du soir, car l'en-cas pris au soleil n'a pas suffi à remonter notre taux de glycogène. On compte sur le cuistot de l'hôtel pour rattraper le coup.
-Samedi. On consacrera notre dernière journée au tourisme. Sous les conseils d'Armand nous visiterons le village de Ste Agnès, perché sur les hauteurs de Menton et classé parmi les plus beaux villages de France. Merci à Armand car sans lui nous serions passés à côté d'une superbe découverte. L'après-midi, passant par le col d'Eze et La Turbie, nous irons visiter un autre très beau village, celui d'Eze. Le séjour se termine, nous rencontrons la pluie sur le chemin du retour. Pas de regrets, on peut être satisfaits de notre escapade.
Le village de Sainte Agnès
Le village d'Eze.
J'espère que nous pourrons mettre ce séjour dans les projets du club et que mon petit reportage vous aura donné l'envie de participer et peut-être découvrir cet arrière-pays niçois.