SÉJOUR AU TENERIFE (2ème Partie)
SEJOUR DU 15 AU 22 FEVRIER
2ème Partie du 19 au 22
Suite du résumé de Guillaume avec mes commentaires en italique jaune.
Mercredi 19 février : 85km / 1800m D+
Sortie récup… par la montée Armstrong !
Déjà la moitié du « stage » s’est écoulée. Le temps semble vouloir se mettre au beau fixe. Quelque peu émoussés par nos efforts de la veille, nous décidons de faire une sortie un peu plus courte que les autres jours, afin de garder quelques forces pour le reste de la semaine.
Il est tout de même tentant de revoir Vilaflor sous le soleil car hier nous l’avons passée dans le brouillard. En plus la « montée Armstrong », que j’avais grimpée il y a deux ans, me fait des appels du pied. On reviendra sur cette montée plus tard. Passée la sentinelle, je tourne donc à gauche un peu plus tôt que les copains, qui montent par la même route qu’hier. Ils ont presque le double de distance à faire pour arriver à Vilaflor, du coup j’arrive bien avant, et vais à leur rencontre.
Regroupement général à Vilaflor, ou nous profitons de la terrasse inondée de soleil pour nous restaurer copieusement avant de redescendre. C’est à ce moment que l’assiette de notre président « passait bien » ! (voir vidéo) !
Sortie "récup" par la montée Armstrong ??? Le "minot" est déchainé !! Encore un de ses records à battre ??
Les papys, GG et moi, et l'ex-jeune, Riri :-) décidons de refaire la grimpée vers Vilaflor par Granadilla. Trop beau !!
Nous avions décidé de faire cette grimpée "à l'amitié". Mais alors que Guillaume vient de nous retrouver après s'être tapé la montée Armstrong, un cycliste nous rejoint et nous passe sans nous saluer. Ni en Français, ni en Espagnol, ni en Anglais. Et voilà que cela "engatse" notre Riri. Voyant que cet "estranger", en plus, veut nous larguer, une coalition se met en place et l'impoli lâche prise rapidement. Nous le retrouvons sur la terrasse à Vilaflor. Il continue à tirer la gueule, mais là on le comprend :-) :-)
Même le champion de Norvège a filé un coup de main à Riri.
C'est fait. L'estranger est largué.
Installé en plein soleil nous avons rechargé les accus. A l'image du président nous avons aussi refait le plein d'essence car la semaine n'est pas finie.
Restons dans le domaine restauration. Comme demain nous pensons faire une grosse étape, la soirée va se dérouler chez Guillaume qui est vraiment mieux logé que notre trio. Ce sera donc une pasta-partie avec le président aux fourneaux. Comme les autres fois où nous avons mangé chez Guillaume, le repas sera précédé d'un bon apéro (bière, vin ou sangria) pour accompagner chorizo, soubressade et jambon cru.
Et oui, on a fait le "métier" ..... et ça à payer. :-) :-) :-)
LA VIDEO
Jeudi 20 février : 140km / 3300m D+
Le Teide par Los Gigantes et Santiago del Teide
Aujourd’hui, on avait envie d’aller trainer dans le nord de l’île, avec une petite idée en tête : la montée du Teide par l’ouest ; mais j’avais aussi un plan B avec la montée entre Guarachico et El Tanque, et ses premières centaines de mètres à 23%. Les deux… ce serait un peu ambitieux, donc il va falloir choisir.
Nous nous avançons d’abord d’une vingtaine de km en voiture, afin d’éviter la zone urbanisée que j’ai traversée après la première montée au Teide, et nous garons à Adeje.
De là on longe la côte jusqu’à Los Gigantes. Les 20 premiers km sont avalés à 33 de moyenne. Il est temps d’attaquer la montée. La première difficulté du jour nous emmène à Santiago del Teide, Par Tamaimo, soit environ 900m de dénivelé d’un seul coup. Chacun monte à sa main.
Là haut le Nord de l’île semble bouché par les nuages, donc la décision se porte naturellement sur le Teide pour Francis, Gérard, et moi. On redescendra ensuite directement sur las Galletas, donc Richard se dévoue et retourne au point de départ pour nous ramener une voiture.
Ce qu’on a oublié, c’est qu’avant de commencer la montée du Teide, il faut se cogner une bosse et une redescente jusqu’à Chio, à 700m d’altitude. Le temps est un peu similaire à celui de notre première montée : très couvert jusqu’à mi-pente, puis dégagé.
Dès le départ, je pars seul en éclaireur, non sans avoir prévenu les copains qu’à priori on ne s’attendait pas là haut pour ne pas attraper froid. Bien sûr j’avais une petite idée derrière la tête… enfin… derrière le casque.
La montée est longue, mais plus facile que je ne l’aurais pensé. Les pourcentages sont plus doux que de l’autre côté ; la difficulté vient donc principalement du vent sur le haut.
Une fois à la bascule, je développe mon idée et pousse, comme l’autre jour, jusqu’au départ du téléphérique. Sur le retour, à la sortie de la Caldera, je rattrape successivement le groupe de Mondory, puis Francis et Gérard. Nous rentrons donc ensemble. On battra des records de vitesse sur le final vent dans le dos.
REBELOTE !!
Après la journée de soi-disant récup, l'envie de revoir la caldera sous la neige nous fait opter pour une seconde montée du Teide. Cette fois elle se fera par le coté Ouest. Beaucoup plus longue, comme on peut le voir sur le profil du jour, elle est plus régulière dans la 2ème partie à partir de Chio. Seul inconvénient le revêtement. Des parties chaotiques alternent avec d'excellentes portions. Autre différence sur ce côté, nous rencontrons la neige beaucoup plus bas et en plus grosse quantité. GG et moi avons fait la grimpée ensemble et avons partagé un grand moment cycliste.
On fait refroidir le moteur :-) :-)
Au delà de la mer de nuages on aperçoit les îles de La Gomera et El Hierro
Dans la dernière côte pour sortir de la caldera, Guillaume nous rejoint et nous met la pression :"le groupe Mondory arrive derrière nous ; pas question de se faire rattraper." Résultat : les 2 derniers kms montés à fond la caisse. Pas mal pour des gars qui viennent de se taper une soixantaine de bornes de côte.
Le Teide vaincu pour la 2ème fois....on n'a pas fait le déplacement pour rien :-) :-) LOL !!
La montée de Los Gigantes a Santiago del Teide :
LA VIDEO
Vendredi 21 février : 103km / 2400m D+
La Sentinelle sur la plaque, et la montée Armstrong pour tout le monde
Dernier jour pour la plupart d’entre-nous. Francis et Gérard ont envie d’aller voir à quoi ressemble cette montée Armstrong dont je leur ai tant parlé.
On part par le circuit Armstrong. Pour ma part les jambes commencent à être vraiment dures après tous les efforts de la semaine. Je traîne donc à l’arrière et laisse Riri mener le train dans les bosses du départ. Et aujourd’hui il est en forme le Riri : il emmène sur le grand plateau jusqu’en haut de la Sentinelle, se permettant même d’accélérer à la fin. De quoi remettre en cause les fondements de la diététique : la veille au soir il s’était avalé une entrecôte-frites, et un demi de rouge ! Je vais changer ma préparation pour les cyclosportives, moi !
Il était prévu que Francis, Gérard et moi faisions la montée Armstrong, pendant que Riri montait par Granadilla. On se serait alors récupérés dans la descente du Teide. Seulement voilà, se sentant pousser des ailes aujourd’hui, au moment de la séparation des parcours, Riri lâche « je vais quand même pas aller refaire cette côte de p--é ! », et le voilà également parti pour la montée Armstrong !
Pour la suite on s’est visiblement mal compris. Ayant retrouvé un second souffle, je monte en éclaireur jusqu’à la bascule du Teide. Comme il fait beau là haut, je me dis que je peux rester attendre les copains. 5 minutes… 10 minutes… 20 minutes… bon, quand même je ne suis pas monté si vite que ça. Soit ils ont eu un problème, soit ils sont encore en train de « faire le métier » à Vilaflor. Je redescends donc, et ne croise personne. A Granadilla, j’ai un texto de Riri qui est déjà au bord de la piscine. Pas de nouvelles des 2 autres qui de toute façon n’ont pas de téléphone. Tant pis, je rentre. Je décide quand même de faire un détour par El Médano. Un fort vent était en train de s’installer, et la descente a relevé du numéro d’équilibriste. Par contre quel bonheur de rentrer vent dans le dos !
A l’arrivée, les 3 autres sont déjà attablés au bord de la piscine. En fait on ne s’était pas très bien compris et ils se sont arrêtés à Vilaflor. Comme j’étais parti, ils ont décidé de rentrer sans moi. Riri est descendu par l’Est, pour retrouver la route qui lui avait tant plus le 2e jour entre San Isidro et Atogo, alors que les deux autres sont descendus par Arona.
Au passage tout le monde a vaincu la montée Armstrong, sans trop tomber sous les 9km/h en dessous desquels il paraît qu’il faut arrêter le vélo.
ET DIX DE DER !!
Aujourd'hui,Guillaume a décidé d'appliquer à la lettre le proverbe : "Jamais 2 sans 3".
Bravo Guillaume car cette fois il a enchaîné le Teide après s'être "farci" la montée Armstrong.
Le reste de l'équipe se contera de remonter à Vilaflor par cette fameuse côte. Et on pourra constater qu'effectivement c'est plutôt pentu. Pas question de jouer au caméraman. Pas de vidéo pour cette journée.
Les 5 premiers kms ça peut aller ; et on pourrait se mettre à rêver :"Put..n, je suis en forme aujourd'hui". Mais les 5 derniers kms sont terribles avec une moyenne entre 11% et 12% et des passages, dont la sortie finale, avoisinent je pense les 17%. Donc arrivés à Vilaflor pas question de rejoindre Guillaume ; gardons des forces pour la dernière journée.....de grimpe...évidemment. Le resto ayant arrêté le service (il n'est que 14h, bizarre pour un resto espagnol), une pression fera l'affaire avant d'aller manger au bord de la piscine.
La fameuse montée Armstrong :
Samedi 22 février : 72km / 1000m D+
Un petit tour et puis s’en vont
Pour les trois collègues, les vélos sont rangés dans la valise depuis la veille. Comme j’avais négocié de garder l’appartement jusqu’au soir, j’ai retardé ce moment douloureux, et pars faire un petit décrassage. Décrassage… c’était sans compter sur le fort vent de face sur la première moitié du parcours, jusqu’à Chimiche. Ça me rappelle quelques sorties cet hiver du côté du Camp.
Les jambes sont dures, il est temps de ranger le vélo avant une semaine de boulot pour récupérer.
Pendant que je décrassais, les trois autres sont partis faire du tourisme en voiture dans le Nord de l’Ile, par Puerto de la Cruz. Au retour, ils empruntent la montée entre Guarachico et El Tanque, que j’avais faite à vélo en 2012 pour mon dernier jour de stage. Un passage à 23% dès le départ et des paysages magnifiques. A faire la prochaine fois ? Ah non… la prochaine fois on fait un stage en Camargue !
C'est en voiture que j'ai donc fait ma 3ème montée du Teide. La route étant enfin dégagée nous avons pu traverser complètement la caldera. Profitant de l'ouverture de la route coté nord de nombreux habitants de l'île ont envahi la route. Les parkings n'étant pas très grands à l'intérieur du parc, c'est le long de la route que se sont garés les nombreux autochtones venus profiter de cet enneigement exceptionnel. Nous déjeunons en terrasse, au soleil, avec vu imprenable sur l'inévitable Teide.
En redescendant au nord vers Porto de la Cruz nous découvrons une végétation beaucoup plus abondante et verte que sur la face sud. Il pleut beaucoup plus souvent de ce coté de l'île. Pour revenir vers le sud nous emprunterons une petite route en lacets magnifique. Guillaume nous en a parlé et nous pouvons vérifier ses dires. Départ de folie sur 300m (+ de 20%) puis une suite de virages avec un superbe panorama sur la côte et Guarachico.
Voilà, l'épopée se termine. Pas d'incident mécanique. Même pas une crevaison malgré certaines portions de routes pourries. Environ 700 kms et près de 12000 m de dénivelé. Bilan super positif !!
Peut-être un petit regret de ne pas avoir escaladé le Teide par cette face nord. Pour une prochaine fois...qui sait ??
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