TOM SIMPSON

Vous trouverez ci-dessous un texte que notre ami Denis Garbaccio a rédigé suite à sa dernière ascension du Géant de Provence.

LA FIN D'UN GRAND CHAMPION



SA DERNIERE ETAPE : MARSEILLE-CARPENTRAS
13ème étape du Tour 1967

Le Ventoux (réserve de biosphère, label UNESCO). Son nom est souvent associé aux clameurs du Tour de France, aux exploits des champions, aux émois des foules de juillet. Pourtant, le simple nom du Ventoux résonne chez les cyclistes comme un mot magique lui ouvrant les portes d'un univers qu'il côtoie parfois, celui de l'effort physique total. Ici, entre Sainte Colombes et le sommet, l'image de VIRENQUE ou de PANTANI, se mêle souvent avec celle d'un paysage. Ici, quand le cycliste grimpe dans le silence et la solitude, résonnent encore les encouragements à Charly GAUL ou Jean ROBIC.

Aussi quand je passe devant la stèle de Tom SIMPSON, 2 km, encore 2 km, un coup de pédale par-ci, un coup de pédale par-là pour garder un équilibre, je suis surtout ému, et, avec beaucoup d'émotion, je refais le film de la fin de l'étape de Tom.



Entre le col du Pointu et le col de Murs, la température dépassait 45 degrés. Les cigales bruissaient. Dans un bruit joyeux, le peloton passa ; Tom lança "je vous offre le champagne ce soir !" ; toujours gai et plein d'humour.

Il avait la casquette en bataille et il l'avait encore deux heures plus tard devant les panneaux : sommet 2 km ! 

Dans un café à BEDOUIN, avec d'autres coureurs, il ingurgite une demi bouteille de Cognac ou un Pastis bien tassé !!!



A 8 km, en compagnie d'AIMAR, MONTY, PUSCHEL, à la poursuite de JIMENEZ qui avait lâché POULIDOR, SIMPSON essaya à plusieurs reprises de lâcher ses compagnons. Il se dressa soudain sur ses pédales, mais il ne put jamais poursuivre son action. Tom fut décroché. A 2 km du sommet, SIMPSON tangua durant une centaine de mètres et soudain s'écroula dans la pierraille.

Un spectateur se précipita, essaya de relever le britanique, mais il était sans connaissance. Ce spectateur commença le bouche à bouche. Le docteur DUMAS arriva, essaya de le réanimer. Tout cela sous un soleil de plomb.

LA SCENE DURA 40 MINUTES !

Sur la ligne d'arrivée, peu de monde était au courant du drame SIMPSON. Tout le monde voulait conserver l'espoir.

HELAS, le coureur Tom SIMPSON est décédé à 17 h 40 le 13 juillet 1967

Denis

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Merci Denis pour ton article qui vient alimenter la rubrique "Les Grands Champions" et rappelle certainement à pas mal d'entre-nous un moment cycliste émouvant. Dernièrement, je discutais de ton article, avant de le mettre en ligne, avec Armand. Et coincidence, nous étions tous les deux présents au départ réel de l'étape, à St Louis dans les quartiers nord. Armand, qui lui était déja un bon coureur amateur dans la région, travaillait au Raffineries de sucre et avait eu l'autorisation d'assister au départ. Tandis que moi, gamin, cycliste débutant, je me faisais une joie de courir derrière Anquetil et "Poupou" dans la côte du départ (La Viste).

Pour ne pas rester sur une note nostalgique ,voire triste, c'est déja assez dur avec la météo de ces jours-ci, voyons les choses en face.......

........le Ventoux, c'est très dur, surtout à la fin.........


 ....donc voici un conseil pour ceux qui veulent se hisser jusqu'au sommet....

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PRENEZ LA BONNE ROUE !!!!!

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A VOS COMMENTAIRES !!!!!

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Comments

[denis st sat 84]

bonjour ARMAND,j aie un" TONTON" QUI A TRAVAILLAIT AU RAFFINERIE A ST LOUIS Il S APPELLE /Alexandre MIGUEL ,comme il est a la retraite tu l as peut etre pas connue.

[armando]

tres sympa ce reportage,tragique retour en arriere;ça doit aider pas mal ce coupe vent dans les cols,moi qui maintenant est transformé en fer a repasser sur le moindre pont d'autoroute je devrais me pencher,serieusement,sur la question! bravo pour tous les reportages de vous tous,boucoup d'humour,souvent des commentaires,un regal(nous pas mal regardés par les cyclistes d'autres clubs)merci

[l'Ange Blanc]

Quelle fin tragique pour ce champion Anglais, détenteur de nombreuses victoires sur des grandes classiques ou courses: Tour des Flandres, Bordeaux - Paris, Milan - San Rémo,d'1 Paris - Nice entre autres. Le tour de France ne lui a jamais réussi et hélas lui a même été fatal. Au delà de sa prise d'amphétamine (les médecins ont trouvé un tube dans ses poches de maillot)c'est tout un contexte qui a désarconné ce lion d'Angleterre. Une canicule qui chauffe à blanc les pentes du géant de Provence, pas de ravitaillement autorisé à cette époque et les coureurs se débrouillent avec ce que leur tendent les spectateurs. Les journalistes témoignent de plusieurs prises de Cognac par Simpson tout au long de la montée, toutes les conditions pour un cocktail détonnant et au final meutrier.
La loi anti-doping (comme on disait à l'époque) en est à ses balbutiements et plusieurs coureurs passent encore au travers du filet dont les mailles sont bien trop grandes...

Francis, j'habite à seulement 35 km du pied du Mont Ventoux mais je n'ai hélas jamais rencontré cette cycliste, même vu sous cette angle je n'aurai pourtant pas de mal à la reconnaitre...

bonjour à tous.